Les foyers ruraux c’est, bien-sûr, l’animation du monde rural. C’est également d’apporter sa pierre pour une éducation populaire qui prenne en compte les réalités d’aujourd’hui. Par conséquent au milieu d'un temps festif, ludique et  culturel, nous avons également ajouté un temps studieux et de réflexion autour des enjeux environnementaux qui sont à l’origine du titre de la manifestation de cette année 2012 :

CHANGEMENT D’ERE

La table ronde réunira, autour d’un animateur, trois intervenants, chacun spécialiste dans les domaines que nous avons choisis pour la manifestation 2012. Pour rappel il s’agit de « l’eau » de la « seconde vie des objets » et « l’après pétrole ».

Chaque intervenant disposera d’1/2 heure pour expliquer sa vision, à la suite de quoi il sera disponible pour répondre aux questions de l'assistance.

Comme vous pouvez l’imaginer l’étendu de ces sujets est tellement vaste que nous avons dû prendre des partis pris et ne traiter pour chaque thème qu’une petite partie de leurs  problématiques.

L'animateur de la table ronde sera M. Pierre Perot, sociologue et urbaniste, conseiller scientifique à l'Espace Mendès France de Poitiers pour le secteur "Sciences, innovation et territoires".

Le sujet de l’eau sera traité par M. Jean-Claude Vignon, Docteur en médecine. Il interviendra spécifiquement sur le rapport entre l’eau, l’Homme et la santé. Voici son commentaire :

L’eau est un élément naturel essentiel à la vie et à la santé. Habituellement connue et utilisée dans notre environnement naturel comme boisson pour étancher la soif, en hygiène corporelle, dans nos activités sportives et en thermalisme pour notre bien-être.

 L’eau est aussi un composant fondamental de notre “Milieu Intérieur” :  elle entre comme constituant dans la structure intime de tout notre organisme ;  elle est indispensable au fonctionnement du corps humain dans sa diversité biologique, physique, chimique et métabolique ; elle  assure également le lien dans le cycle de Vie entre les milieux extérieurs et intérieurs en transportant des uns aux autres les substances nécessaires. 

Sans eau... pas de vie possible !     

Lien de  vie , mais aussi bain de vie , c’est ce que révèle l’étude de cette si simple et si prodigieuse molécule.

Le sujet sur la seconde vie des objets sera traité par M. Vincent BLANCHARD chef de projets des « Ateliers du bocage » qui appartiennent à la branche économie solidaire et insertion d’Emmaüs France.  Voici son commentaire :

En 2007, les cinq collèges du « Grenelle de l'environnement » ont défini les lignes directrices d'une politique de prévention des déchets. Elle privilégie la prévention de la production de déchets, puis le recyclage des matériaux et la valorisation organique, afin de diminuer les quantités incinérées et stockées. Particuliers, collectivités, administrations, entreprises… nous sommes certes tous producteurs de déchets.

C’est un point de vue. Car ce qui peut être considéré comme déchets par certains peut constituer le point de départ d’une activité pour d’autres.

Le concept du réemploi n’est pas nouveau, il est un des piliers d’une démarche de développement durable et les initiatives fleurissent désormais pour surfer sur cette vague. Mais quid de leur pérennité ?

On associe souvent à tort écologie et développement durable, oubliant ainsi la plupart du temps qu’il s’agit bien d’un trépied, où le volet économique et le volet social sont tout aussi fondamentaux. Alors quelles actions engager ou encourager ? 

Les Ateliers du Bocage, entreprise d’insertion membre d’Emmaüs France située au Pin dans le nord du département, illustrent cette démarche de prévention de déchets .

Le dernier sujet  l’épuisement de la ressource pétrole, sera traité par M. Marc Zischka, gérant de Ecologik Business, un cabinet de conseil en développement durable.
Il parlera des modes de production de l'alimentation (agriculture et élevage)  et de son évolution compte tenu à la raréfaction progressive du pétrole et de l'augmentation inéluctable de son prix.  

Marc Zischka fera un point rapide sur la notion de pic pétrolier, examinera le niveau de dépendance de nos sociétés aux énergies fossiles et explorera les conséquences pour le système de production agricole actuel.

En effet, le pétrole est nécessaire, principalement sous forme de fioul et de lubrifiants au travail mécanisé des parcelles agricoles, et il est aussi matière première, comme le gaz naturel pour la production des intrants (par exemple les engrais, les produits biocides) et leur transport. Il est donc légitime de repenser les moyens de produire des denrées alimentaires dans une optique de raréfaction (et de renchérissement) des énergies fossiles et des matières premières vitales à l'agriculture telle qu'elle est pratiquée depuis la "révolution verte".

Mais comme tout problème a des solutions, un panorama des alternatives sera dressé. L'objectif, dans un contexte de relocalisation des économies, et de redonner une souveraineté alimentaire aux régions de France par la diversification des productions, de garantir un produit sain aux consommateurs qui soit le moins intensif possible en énergie, et surtout d'entreprendre un travail de restauration des sols pour leur redonner une fertilité perdue par les pratiques des 50 dernières années.